Comment réagir face à son enfant en colère ? Que lui dire/répondre ?

Il se roule par terre, pleure, hurle… A la première contrariété, votre enfant pique une colère que vous avez toutes les peines du monde à calmer. A la maison passe encore, mais dans la rue ou au supermarché, tout le monde vous regarde de travers et là c’est beaucoup moins drôle !

Pourquoi nos chères petites têtes blondes réagissent-elles de cette façon ? Comment faire pour le calmer ? Faut-il se fâcher plus fort que lui ou au contraire lui parler doucement en le prenant dans ses bras ?

La phase du non et des colères c’est quand l’enfant possède le langage. Et en disant « non », il peut obtenir des choses. C’est un outil d’affirmation et pas seulement d’opposition. Dire non c’est bien, mais si le non se transforme en un refus de tout, et donc en colères, c’est tout simplement un refus des contraintes et de la réalité qu’on propose. La colère commence très tôt et sous différentes formes. Il y a des colères pour dire « j’ai faim, j’ai sommeil », car c’est le seul langage du nourrisson, des tous petits piquent des colères terribles et souvent, il s’agit de colères d’insatisfaction. Et parfois, les colères dites « capricieuses », « irrationnelles » sont souvent liées à l’intolérance aux frustrations. Dès qu’on n’a pas ce qu’on veut et bien l’enfant cède à une colère, et c’est d’ailleurs souvent pareil chez l’adulte ! C’est quand il y a une frustration que la réaction devient l’aboiement plutôt que l’acceptation. Et plus l’enfant est petit, moins il comprend. C’est là que le rôle du parent devient essentiel dans la compréhension des choses.

Maintenant, il faut savoir que les crises de colère font partie du développement normal de l’enfant, et c’est particulièrement le cas à l’âge où celui-ci commence à développer son autonomie, vers 18 mois. Si certaines crises peuvent durer que quelques minutes, d’autres peuvent se prolonger pendant plus d’une heure. Et là, le temps devient une éternité !

Et puis certains enfants ont plus tendance à faire des crises que d’autres. Cela peut être dû au fait qu’ils ont un tempérament plus affirmatif ou encore une moins grande tolérance à la frustration. Et parfois, on peut observer que les crises de colère sont plus fréquentes chez les enfants qui sont moins à l’aise pour exprimer verbalement leur mécontentement. Leur colère se manifestera alors par des cris et des gestes.

Mais la grande question qui se pose alors, c’est pourquoi fait-il des colères ? Chez les tout-petits, les crises sont souvent leur façon à eux de réagir lorsqu’ils se sentent dépassés par l’intensité de leurs émotions, et qu’ils n’arrivent pas à les exprimer. Mettre des mots sur ses émotions et ses sensations est difficile et demande de la pratique et des encouragements, et ce même pour un enfant qui parle bien !

C’est cet apprentissage-là que les parents doivent faire pour montrer qu’il n’y a pas que du plaisir. Apprendre la réalité c’est frustrer, ne pas faire ce qu’il veut tout le temps. Il faut que l’enfant apprenne cette réalité, c’est-à-dire qu’il ne peut pas tout contrôler, et qu’on ne peut pas se plier tout le temps à ses désirs. Et puis apprendre la frustration jeune permet de mieux l’appréhender adulte !

Quelques pistes pour tenter de faire face aux crises de colère :

  • Tentez d’apaiser et de calmer votre enfant
  • Gardez votre calme pendant la crise, car vous emporter contre votre enfant ne ferait qu’aggraver les choses.
  • Observez-le de loin et laissez passer la crise sans intervenir,
  • Se souvenir qu’il est important de ne pas céder quand il fait une colère, même si c’est très tentant, pour éviter un scandale public ! Et justement, dans ce cas, ne vous souciez pas de ce que pensent les gens autour de vous
  • Une fois la crise passée, rassurez votre enfant pour l’apaiser. Et aidez-le à parler de ce qui s’est passé, ça soulagera tout le monde !
  • Et c’est là qu’on peut profiter de ce moment pour lui proposer une ou deux choses qu’il peut faire à la place d’une crise. Il saura ainsi qu’il existe d’autres moyens que les cris et les coups pour exprimer son mécontentement.
  • Et pour finir, ne pas hésiter à encourager d’autres façons d’exprimer sa frustration. Aider son enfant à exprimer ses sentiments par des mots et à vous dire comment il se sent. En l’encourageant à parler de ce qu’il ressent, vous pouvez l’aider à mieux contrôler ses émotions et à ne pas se laisser dépasser par celles-ci.